Ah, quelle angoisse !
Lors de l’écriture de Du Rififi à Bucarest, je n’ai jamais eu de cesse de penser à tous les lecteurs roumanophones, qui peut-être un jour liront cette histoire. Riront-ils avec moi de toutes ces situations cocasses qui constituent leur quotidien ? Serai-je à la hauteur de leur esprit critique, sans pour autant blesser leur amour propre ? Mon imaginaire, nourri de toutes mes années passées en Roumanie, correspondra-t-il à leurs attentes de lecture et les conduira-t-il à réfléchir (en complicité avec moi) à toutes ces différentes problématiques sociétales et historiques que je souhaitais aborder dans ce livre ? Autant de questions qui m’auront, dans tous les cas, toujours accompagné et m’auront même contraint à décupler mes exigences en terme d’écriture et de recherche.
Une fois le livre paru dans sa version roumaine, j’attendais donc les premiers retours de lecture avec une pointe d’angoisse.
Mes amis roumains furent évidemment les premiers à m’en parler. Mais les amis ne s’écoutent dans ces cas-là que d’une oreille. (désolé les amis!)
Et puis un jour, tomba la première chronique. Le premier retour de lecture 100% made in Romania ! Le moment était donc venu !
Et quelle joie, quel bonheur de découvrir que mes intentions de romancier avaient mis dans le mille, que mon humour avait été perçu à sa juste valeur (sans mordant, ni cynisme déplacé ou condescendant) ! J’ai alors présomptueusement eu l’impression que ma (petite et modeste) pierre venait de trouver sa place ! Que j’étais parvenu à trouver le juste équilibre entre les deux principales cultures qui constituent ma vie et nourrissent mon imaginaire !
Un immense merci donc au site Literatura pe tocuri d’avoir répondu à toutes mes angoisses en me confirmant (avec tant de justesse) que Balamuc la Bucuresti avait toute sa place dans les librairies roumaines !
Et bien sûr un immense merci à Delia Tuică qui a joué un rôle essentiel dans la réussite de ce projet puisque c’est elle qui a si remarquablement traduit cet ouvrage !
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur la première réception de ce roman en Roumanie (et qui, bien entendu, comprennent le roumain), voici le lien de cette chronique :