Chapitre 13 – Où l’on parle d’édition et d’Harpagon

Entretien avec Andrei Voiculescu, octobre 2020

En 1993, j’ai eu la chance de rencontrer une éditrice extraordinaire, Roxana Sorescu. Une femme très cultivée qui m’a beaucoup appris lorsque nous avons travaillé ensemble à la réédition des œuvres de mon grand-père. Parce qu’il y avait à cette époque un travail monstre à faire. Notamment pour défendre la question des droits d’auteur. Pendant des années, plusieurs maisons d’éditions avaient publié les travaux de Vasile Voiculescu sans jamais verser le moindre droit d’auteur. Dès la fin du régime communiste, il m’a donc fallu remettre un peu d’ordre dans tout ça. Mais aussitôt, ces prétendus défenseurs de la littérature ont poussé des cris d’orfraie ! Ils ont d’abord essayé de démontrer que ce n’était pas moi qui disposais des droits. Ensuite, comme tous ceux qui continuaient à pirater l’œuvre de mon grand-père perdaient à chaque fois les procès que je leur intentais, ils ont commencé une véritable campagne de dénigrement. « Le petit-fils de Vasile Voiculescu réclame des sommes exorbitantes pour la publication des œuvres de son grand-père ! », « Andrei Voiculescu travaille contre le rayonnement de la culture roumaine ! », etc. Ils se sont même mis à me surnommer l’« Harpagon de Munich » ! Et les choses ont pris une telle tournure que j’ai fini par devoir faire une intervention publique afin de montrer, contrats à l’appui,  que je n’avais jamais demandé à qui que ce soit les sommes faramineuses dont certains parlaient. Finalement, ces dernières années, je ne travaille plus qu’avec une seule édition. La seule qui ait toujours été correcte avec moi.

Vasile Voiculescu

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Sommaire

Introduction

Chapitre 1 – Où il est question d’arrestation arbitraire et du barrage de Bicaz

Chapitre 2 – Où il est question d’internat, de tourne-disque et de soirée dansante

Chapitre 3 – Où il est question de tuberculose osseuse et de patinage de vitesse

Chapitre 4 – Où il est question de scooter et de la revue Steaua

Chapitre 5 – Où il est question de Fabrizio de André, du Club A et de Radio Bucarest

Chapitre 6 – Où il est question de Club 33, de Scotch Club, et de Whisky à Gogo

Chapitre 7 – Où il est question d’exil et de galères

Chapitre 8 – Où il est question de Cornel Chiriac et de Radio Free Europe

Chapitre 9 – Où il est question de cartes postales, de « Melogriver » et d’indépendance

Chapitre 10 – Où il est question de transition ratée et d’impossible retour

Chapitre 11 – Où il est question de Munich, de Prague et d’un nouveau départ

Chapitre 12 – Où l’on parle de Radio Bucarest et de permis de travail

Chapitre 13 – Où l’on parle d’édition et d’Harpagon

Chapitre 14 – Où l’on découvre les mélodies favorites d’Andrei Voiculescu

Publié par sylvaudetgainar

Sylvain Audet-Găinar est né en 1980 et a fait des études de Lettres à Lyon, à Strasbourg et à Bucarest. Fasciné par la Roumanie, il y a vécu et enseigné le français pendant de longues années. Il a également été le traducteur de plusieurs polars roumains, avant de se lancer aujourd’hui dans l’écriture de ses propres romans.

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